Le chercheur et professeur de l’Université de Miami offre la conférence inaugurale de MAPAS
Une référence incontournable de la gestion et de la politique culturelle, chercheur avec des intérêts focalisés dans les pratiques et les industries créatives, George Yúdice (New York, 1947) à étudié d’une façon minutieuse l’évolution historique de la relation entre l’économie et la culture. Ce travail lui a amené à approfondir l’analyse des “nouveaux espaces de collaboration pour l’innovation sociale”, tel qu’il expliquera le jeudi 12 juillet à 11.40 heures, dans la conférence qui offrira dans la Salle de conférences du Musée de la Nature et de l’Homme, dans le cadre de la programmation parallèle de MAPAS, Marché des Arts Performatifs de l’Atlantique Sud.
Dans cette nouvelle ligne de recherche, Yúdice se consacre “à l’interaction des savoirs et nouvelles formes institutionnelles où on invite à la citoyenneté à formuler des nouveaux projets”. C’est le cas de MAPAS, une rencontre “essentielle, parmi d’autres possibilités, pour la survie des arts”, souligne le professeur d’Études Latino-américains et des Études Littéraires et Culturelles à l’Université de Miami.
“Aujourd’hui, les arts de la scène concurrencent avec plus d’offres qui viennent de l’environnement numérique, de telle façon que non seulement il est essentiel de promouvoir des bons matchings (combinaisons ou “mariages”) entre artistes et venues (lieus), mais aussi d’aider à la formation des artistes pour faire face et réussir la durabilité de cet environnement”.
Une stratégie qui devient encore plus nécessaire si on considère les usages de la culture dans la mondialisation, car “les nouveaux phénomènes esthétiques dans l’ère numérique” ont changé le mode d’accès à l’expression culturelle. “Les sondages sur le temps dédié à la consommation numérique montrent que surtout les jeunes y passent plus de temps. Il faut se prévaloir de tout genre de stratégies pour conduire ces jeunes vers les performances en direct”, affirme Yúdice.
De tout cela parlera George Yúdice dans la conférence inaugurale de MAPAS, qui s’intitule Les industries culturelles en Amérique Latine et ses rapports avec les nouveaux marchés culturels. Auteur d’oeuvres comme Le recours de la culture (Gedisa, 2002) Politique culturelle (Gedisa, 2004) et plus de 150 essais, il nous prévient que “la croissante mondialisation et l’importance du secteur des affaires dans la culture a fait que l’offre culturel soit plus brand-friendly (amiable). Néanmoins, il nous laisse une réflexion pour l’avenir: “Nous devons maintenir un regard critique sur ce qu’on fait dans l’environnement du marketing mais aussi une ouverture aux nouveautés qui élargissent la portée de l’art.”